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Les licenciements massifs chez Tamédia mobilisent les membres de l’association genevoise des journalistes. Sous le choc, ils réfléchissent à l’avenir de la profession.
Jeudi soir, l’Association genevoise des journalistes a organisé une grande rencontre. Des députés ont également fait le déplacement. «La réaction politique a été rapide et forte, alors il nous a paru logique de convier des élus. Ils sont venus de tous les partis, ont exprimé leur soutien et ont relevé que la situation de Tamédia bloque l’action politique, relève Severine Chave, présidente de l’association. Personne ne veut que de l’argent public soit versé comme subvention à un groupe qui fait des millions de bénéfice chaque année.»
La fin d’un modèle économique
La journaliste parle d’un « point de non-retour atteint». Elle pointe également la fin du modèle économique actuel, ce qui coïncide selon elle avec la jeune génération de journaliste qui, croyant dans ce métier, pourrait lancer de nouveaux médias avec de nouveaux modèles économiques.
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«Les gens sont sous le choc, dans le flou, mais aussi l’impression d’être à un moment clé et de se mettre ensemble pour imaginer de nouvelles solutions», ajoute-t-elle. Il y a, selon elle, une véritable émulation autour de ces aspirations et une solidarité dans la filière. «Il y a quelque chose dans ce métier qui fait que l’on croira toujours. (…) Les annonces sont allées tellement loin qu’il faut que la réponse soit profonde.» La journaliste croit justement que la réaction des journalistes et des politiques peut faire bouger les choses du côté de Tamedia.